Loss.
repas de famille. mère egoiste, pere poule. A quand donc.
je m'enfuis, je retourne chez moi. seule. sans eux; et c'est bien comme ça.
repas de famille. mère egoiste, pere poule. A quand donc.
je m'enfuis, je retourne chez moi. seule. sans eux; et c'est bien comme ça.
Encore du Portishead. Le ciel est clair. Quelquechose sent la peau de bête. Quelquechose me démange, en haut du crâne.
Les contours des objets, autour de ma vision qui ne couvre que les touches de clavier, forment des lueurs effrayantes. J'abandonne, plus de secret à taire, plus d'aveu à retenir, plus rien d'encombrant, de lourd, pesant, sombre, obscur, flou, décadent, déplacé, erroné, sali, abusé, volé.
Mon corps se cadavérise. Les extrémités des doigts, molles et glacées, ne me procurent plus aucunes sensations tactiles et mon dos manque de s'écrouler sur lui même. Ma structure est pourrie, je suis foutue.
Ce matin j'ai cru que je rêvais. Je veux dire, la première sensation, du retour, normalement, est désagréable, mais là, un grand trou, un grand flou, je rêvais presque. Puis tout s'enchaine: se hâter, s'épancher cérébralement sur tout ce qui n'est pas à dire. Voilà, l'agitation fait place à l'inertie pure, cours larmoyants d'ennui, visages sans fond, voix qui se perdent. Tout est posé devant moi comme la scène parfaite d'un univers qui ne me convient pas. Ce décor là n'est pas le bon. Changer la couleur du ciel, et du sol, changer les arbres, changer les gens, changer la langue, changer la température et l'humidité de l'air, le rendre sec, dur, beau.
- Est-ce que je te plais ?
- Oui.
- Est-ce que tu es avec quelqu'un ?
- Non.
- Est-ce que ça te dérange si je t'embrasse ?
- Non.
Pardon, mais je savais dès le départ sur quoi je tombais.
Comme quoi, parfois, le temps n'excuse rien. Pour être tout à fait franche, je ne m'attendais pas à ce degré de vide, à cette intensité du néant.
Je comprends les chapeaux, je comprends les sourires furtifs et les exclamations. La langue qu'il tire.
Je vais aller voir. Je vais aller voir. Pour rien peut-être, mais j'irai. J'irai voir s'il ment.
A choisir, tout ou rien, si c'est pour toi. Rien, mon haïs
... que tout ceci entre par une oreille et sort par l'autre..."
J'ai eu droit au: Mais ton caractère mais mais mais mais mais mais. Mais. Mais ah, une bête sauvage ne s'apprivoise jamais, voilà ce que tu tentais de me dire en fait !
Oh, l'ours bêta sans griffes ni crocs qui regarde avec impuissance le fauve engendré. Qu'est-ce que je vais en faire, pensa t-il ? Le gaver de saumon? Ah, lui donner du miel.
Les cris fusent, finalement la solution réside dans la négation, le réfutage en bloc du tout. Mais non. Mais non, tu inventes. Mais non, tu as tort voyons, ce que tu dis, voyons, tu ne sais plus, voyons, ce que tu dis. Allez, hop il sort pour jeter sa petite poubelle.
Ce visage, de cire, presque mort. Les mots, qui flottent. Finalement à part Dieu, ce corps bancal et les mots, je ne sais pas ce qui m'est possible. De quoi ?
Le détachement, voilà. L'anéantissement de tant d'années, de souffrances, de non-dits, de regrets, de remords à sanglanter mes lèvres, à raccourcir les doigts jaunes. Est-ce que j'ai trouvé l'issue ? Meme l'issue, visible et palpable, est obstruée, encore. "Encore" sonne comme un glas insondable.
L'homme barbu m'a donné un autre Quran. Il s'est souvenu en remarquant le sac, et les yeux.
I. envoie un message gentillet. R. téléphone, lorsque les cris en fusion percutent mes deux tympans violés. Gas qui grignote derrière. Le ciel dehors. Paquet de pastilles anti mal de gorge. Tube de colle. La vie est posée. Je ne sais pas après quoi je cours. Je ne sais d'ailleurs plus trop quel est l'intérêt d'écrire.
Il avait raison... Mais il ne mesurera jamais l'énormité de son erreur première.
Les cannibales mondains, les gens pressés, les loups aux dents taillées en dés à jouer pour mieux coucher leurs ennemis la face contre la terre. Voilà, tout simplement. Réparer les conduits auditifs et olfactifs, ça pue la mort et j'entends trop de chiens. Réparer la surface interne de l'oeil, explorer correctement la cornée, fléchir les muscles des paupières, disparaître un instant à l'intérieur. Parce que je promets à Dieu, parce que je ne tiens pas ces promesses.
Toujours donner sans jamais recevoir. Toujours penser, sans se tromper, toujours marcher sans se perdre, même plus parler, même plus parler. Ne gaspille pas ta voix pour ces maudits.
I. est une aberration du genre humain. Ce genre d'homme qui porte des chapeaux, qui donne sa carte, qui fume des Marlboro, qui joue. Pourtant, je sais qu'en jouant moi aussi je tomberais avec lui, et simplement, je m'en fous. Je ne donne rien. Il me donne, lui. Moi je ne donne rien. Plus rien, pour plus personne. Plus personne. La gente humaine, la gente animale, la gente végétale, minérale, essentielle, non. Allah suffit. Allah, Lui, est Le Seul digne d'amour et de dévotion. Allah est Juste, jamais Il ne trahi. Jamais
Sourate XVII
Le Voyage Nocturne
Au nom de Dieu, Le Tout-Miséricorde, Le Tout-Miséricordieux.
Gloire à celui qui a fait voyager de nuit son serviteur de la Mosquée sacrée à la Mosquée très éloignée dont Nous avons béni l'enceinte, et ceci pour lui montrer certains de nos Signes.(Dieu est Celui qui entend et qui voit parfaitement.)
[...]
L'homme appelle de ses voeux le mal,
comme il appelle le bien.
L'homme est toujours pressé.
Nous avons fait de la nuit et du jour deux Signes.
Nous avons rendu sombre le Signe de la nuit,
et clair, le Signe du jour
pour que vous recherchiez
les bienfaits de votre Seigneur
et que vous connaissiez
le nombre des années et le calcul du temps
Nous avons rendu toutes ces choses intelligibles.
Nous attachons son destin au cou de chaque homme
Le Jour de la Résurrection,
nous lui présenterons un livre qu'il trouvera ouvert:
"Lis ton livre ! Il suffit aujourd'hui pour rendre compte de toi même !"
Quiconque est bien dirigé, n'est dirigé que pour lui-même.
Quiconque est égaré, n'est égaré qu'à son propre détriment.
Nul ne portera le fardeau d'un autre
Nous n'avons jamais puni un peuple
avant de lui avoir envoyé un prophète.
[...]
Votre Seigneur connait parfaitement ce qui est en vous. Si vous êtes justes, Il est alors, Celui qui pardonne à ceux qui reviennent repentants vers Lui.
[...]
Donnez une juste mesure; quand vous mesurez;
pesez avec la balance la plus exacte.
C'est un bien, et le résultat est excellent.
Ne poursuis pas ce dont tu n'as aucune connaissance.
Il sera sûrement demandé compte de tout:
de l'ouïe, de la vue et du coeur.
Ne parcours pas la terre avec insolence.
Tu ne peux ni déchirer la terre, ni atteindre à la hauteur des montagnes.
[...]
Nous avons exposé tout ceci dans ce Coran,
pour que les hommes réfléchissent,
mais cela ne fait qu'augmenter leur répulsion.
Lorsque dans le Coran tu évoques ton Seigneur, l'Unique, ils tournent le dis avec répulsion.
Ils ont dit:
Quand nous serons ossements et poussière, serons nous ressucités en une nouvelle création ?
Réponds:
Soyez pierre, ou fer, ou toute chose crée que vous puissiez concevoir.
Ils diront:
Qui donc nous fera revenir ?
Réponds;
Celui qui vous a créés la première fois.
[...]
Quand un malheur vous touche en mer, [...] mais lorsqu'Il vous a sauvé du danger et ramenés à terre, vous vous détournez. L'homme est très ingrat !
Etes vous surs
que Dieu ne vous engloutira pas dans une crevasse
ou qu'il ne vous enverra pas un ouragan
et que vous trouverez alors comme protecteur ??
Ou bien êtes vous surs
qu'il ne vous ramènera pas une seconde fois
qu'il ne vous enverra pas une tornade
qu'il ne vous engloutira pas à cause de votre incrédulité ?
Vous ne trouverez alors personne qui prendra, contre nous, votre défense.
[...]
Dis:
Croyez y, ou ne croyez pas !
Oui, ceux qui ont deja recu la Science tombent prosternés sur leurs faces, lorsqu'on leur lit le Coran.
Ils disent: Gloire à notre Seigneur! La promesse de notre Seigneur s'est accomplie !
Ils tombent sur leurs faces en pleurant, leur humilité augmente.
Dis:
Invoquez Dieu ou bien invoquez le Miséricordieux. Quel que soit le nom sous lequel vous l'invoquez, les plus beaux noms lui appartiennent.
Lorsque tu pries n'élève pas la voix, ne prie pas à voix basse, cherche un mode intermédiaire, et dis:
Louange à Dieu
Il ne s'est pas donné de fils
Il n'a pas d'associé en la royauté
Il n'a pas besoin de protecteur
pour le défendre contre l'humiliation.
Proclame hautement sa grandeur